Dans un message à Barack Obama, Vladimir Poutine, le Président russe, lui a adressé ses félicitations, et, selon le porte-parole du Kremlin, il a qualifié de positive la victoire d’Obama, sur son rival républicain, Mitt Romney. Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a affirmé, pour sa part, que Moscou était prêt à renforcer sa coopération avec Washington, lors du deuxième mandat d’Obama. Alexis Poshkov, le Président de la Commission des relations étrangères de la Douma, a estimé, de son côté, que l’échec de Romney a éloigné du Kremlin le risque d’une confrontation avec la Maison Blanche. Mais c’est, peut-être, Dmitri Medvedev, le Premier ministre russe, qui a exprimé sa plus grande satisfaction de la défaite de Romney, qui considérait la Russie comme l’ennemi numéro 1 des Etats-Unis. Après ces réactions, parfois, précautionneuses de Moscou, la question est de savoir si les relations entre ces deux adversaires de la Guerre froide allaient se développer, après la réélection d’Obama. En 2009, Obama a mis en avant sa politique d’ouverture avec Moscou, dans l’objectif de mettre un terme à une décennie glaciale, dans les relations bilatérales. Une telle politique, accueillie, favorablement, par Medvedev, a su, dans une certaine mesure, aider à l’amélioration des relations entre les deux pays, dans certains domaines, y compris, le traité de la réduction des armes stratégiques dit START2, signé, en 2010, par Obama et Medvedev.
Les relations commerciales Moscou-Washington ont, aussi, enregistré un cours positif, et la Russie a réussi, après des années d’attente, à rejoindre l’Organisation mondiale du Commerce (OMC). L’un des pas les plus importants de Moscou est, sans doute, son accord avec le transport des équipements non dangereux, pour les forces étrangères basées en Afghanistan. Mais malgré ces progrès, la politique d’ouverture de Washington s’est, pratiquement, heurtée à des contradictions. Le système du bouclier antibalistique européen, les ingérences américaines, dans les affaires russes, et les crises internationales, y compris, celle en Syrie, sont parmi les questions qui ont mis au défi une telle politique. Obama a promis de montrer plus de souplesse, sur cette question du bouclier anti-missiles, mais le règlement des problèmes avec Moscou ne connaît pas, pour l’instant, un horizon clair. La réélection de Vladimir Poutine à la magistrature suprême russe a créé elle aussi, des obstacles. Ce dernier a, à maintes reprises, accusé Washington de provoquer l’opposition russe contre le Kremlin.